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:: Points et Pixels (2005)
L'exposition Points et Pixels (29/01/2005 – 10/04/2005), qui a considéré l'aspect numérique dans l'art, du pointillisme au pixel, a donné l'impulsion à une biennale où les nouvelles technologies sont mises en oeuvre d'une manière créative et significative.
Image Stippels & Pixels est un voyage de découverte menant du pointillisme du XIXe siècle jusqu’au monde actuel des pixels. Le point de départ fut en partie évident, étant donné que le complexe de Zebrastraat a été réalisé par Charles Van Rysselberghe, frère de l’artiste Théo Van Rysselberghe. Celui-ci était le plus important représentant belge du néo-impressionnisme. Ce mouvement artistique s'est appuyé sur des bases scientifiques, un facteur qui propulse également notre monde numérique contemporain. Environ 40 œuvres ont été présentées dans la toute nouvelle salle d'exposition, groupées en quelques thèmes: le pointillé comme base de l'imagerie; le nombre derrière les choses; migrations d'images; quadrillage et télécommunication; multimédia et le retour de la synesthésie.
:: Update_1 (2006)
La première exposition update_1/ L'origine, sous la direction artistique de Jean-Marie Dallet, professeur à l'EESI, (École Européenne Supérieure de l'Image de Poitiers (FR)), a donné un aperçu de 30 oeuvres numériques interactives qui ont fait usage des nouveaux médias d'une manière innovatrice.
Image L'exposition a présenté des œuvres des artistes Pierre Beyls, Jean-Louis Boissier, Anouk De Clercq, Edmond Couchot et Michel Bret, Chris Cunningham, François Curlet, Jean-Marie Dallet, Koen De Decker, Driessens & Verstappen, Masaki Fujihata, Jerry Galle, Tobias Grewenig, Thierry Guibert, Peter Kogler, Piotr Kowalski, Christian Laroche, William Latham, Sol LeWitt, Lia, Matt Mullican, David Renaud, Soda Play, Koen Theys, Erik De Vries.

Piotr Kowalski: un hommage - En guise d'hommage à l'artiste / chercheur Kowalski décédé en 2004, une salle spéciale lui a été consacrée dans Update_1, avec uniquement des oeuvres de lui, qui se balancent sans cesse entre art et science. Dans l'art de Kowalski, la science est quelque chose qui est proche de l'homme, offrant une voie pour interagir avec le monde qui nous entoure.
:: Update_2 (2008)
L'édition update_2 / Sélection ZKM fut une collaboration avec le réalisateur Peter Weibel du ZKM (Zentrum für Kunst und Medientechnologie) à Karlsruhe (DE) et Stef Van Bellingen (BE) en tant que co-commissaire. A update_2 plusieurs oeuvres de la collection du ZKM étaient exposées, et pour la première fois, un Concours de New Technological Art Award fut organisé. Parallèlement à l'exposition ZKM, 12 œuvres nominées parmi les plus de 70 soumissions ont été exposées sur le site de Zebrastraat à Gand.
Image À update_2 plusieurs œuvres de la collection du ZKM étaient exposées, créées par les artistes Jim Campbell, Heinz Mack, Piero Fogliati, Bruno Munari, Kovac Architecture, Masaki Fujihata, Levin Golan, Wolfgang Münch, Jeffrey Shaw, Tony Oursler et Bruce Nauman. Esther Polak, Michell et Jean-Pierre Hartmann ont créé de nouvelles œuvres pour Zebrastraat. À côté de l'exposition se déroulait un programme annexe complet, avec film, cuisine moléculaire, conférences, débats, un concert, ...

Le mardi 29 janvier 2008, un jury international a sélectionné les divers projets artistiques parmi des soumissions représentant 16 nationalités différentes (Belgique, Pays-Bas, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Suisse, Autriche, Roumanie, Slovénie, Japon, Israël, Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, Canada, Brésil, Paraguay, ...). Le jury était composé de Jean-Marie Dallet (professeur et conservateur update_1) - Philippe Van Cauteren (Directeur S.M.A.K. de Gand) - Françoise Meesen (Fondation Liedts-Meesen) - Dirk De Wit (Directeur BAM) - Stef Van Bellingen (Consultant Zebrastraat / Chef artistique de l'association WARP) - Esther Polak (artiste - lauréate Ars Electronica de Linz 2005).

Les artistes sélectionnés furent : Juliana Borinski & PL Cassière (BR/FR), Frederik De Wilde (BE), Kurt d'Haeseleer (BE), Nick Ervinck (BE), Wim Janssen (BE), Christoph Wachter et Mathias Jud (CH), Leroy + Leroy (FR), Julien Maire (FR), Christophe Meierhans (DE), OpenEndedGroup (USA) et Janek Schaefer (GB).

Image Le dimanche, 1er Juin 2008, le prix du jury de 5000 euros a été remis à Julien Maire (FR) pour son œuvre ‘Exploding Camera’, le prix du public fut attribué à Nick Ervinck (BE) pour ‘Studies 2004-2006’. L'installation ‘Exploding Camera’ (2007) de Julien Maire (1969, Metz, Fr.) fut sélectionnée par Philippe Van Cauteren pour une présentation au musée S.M.A.K. (Musée d'Art Contemporain) à Gand du 13/12/2008 au 22/02/2009.


La motivation du jury pour le choix de la ‘Exploding Camera’ de Julien Maire:

'Exploding Camera' est une œuvre en trois dimensions inspirée de l'attaque contre le commandant Massoud avec une caméra piégée dans la période de 9/11. Le jury avait plusieurs motivations pour couronner cette œuvre:

- Lien entre l'art, la politique internationale et l'économie
- L'utilisation intelligente de la technologie
- L'archéologie des médias' (un mélange de différents moyens cinématographiques et pré-cinématographiques)
- Bien que cette forme d'art ressemble à une explosion dans l'espace (c.-à-d. une déconstruction), il s'agit en réalité d'une construction d'une réalité quelque peu oubliée.
- Le fonctionnement parfait de l'œuvre, malgré son apparence fragile
- Le fait d'encourager et de séduire le spectateur à décortiquer l'œuvre

Julien Maire (originaire de France, mais qui vivait et travaillait à Berlin à ce moment) a réagi avec beaucoup d'enthousiasme. Il n'y a déjà pas beaucoup de prix destinés aux artistes qui ne sont pas actifs dans les médias plus traditionnels (peinture ou sculpture), mais il est particulièrement heureux que l'histoire du commandant Massoud deviendra mieux connue hors de France et d'Allemagne. L'assassinat de Massoud est devenu le sujet du journalisme d'investigation français et deux ans après sa mort, même un timbre à son effigie a été émis. En tant que leader principal de l'alliance anti-taliban, il est considéré comme un héros national en Afghanistan. Les moyens techniques pour Julien Maire sont subordonnés à l'impact de l'image dans sa totalité, il veut aussi que le spectateur se rende compte de la réalité (manipulée).

Le public a couronné l'œuvre de l'artiste Nick Ervinck ‘Studies 2004-2006’. En raison de cette sélection la Fondation Liedts-Meesen a donné à l'artiste la possibilité de convertir ces images animées par un ordinateur, en une installation en grandeur plus que nature. Dans la nuit du 28 au 29/07/2009 deux charpentes identiques mais en miroir ont été posées sur les toits de Zebrastraat. Les sculptures ont chacune 12 mètres de long et 6 mètres de large. L'œuvre intitulée ‘WARSUBEC’ a été construite à Venlo (NL) et transférée par transport spécial à Gand.
:: Update_3 (2010)
Update_3/Body Sound (17/04/2010 – 20/06/2010), sous la direction artistique de Christine Van Assche, a mis à son tour un accent unique sur le son, avec une sélection d'œuvres du Service des Nouveaux Médias du Centre Pompidou. Pour la deuxième fois, un prix appelé New Technological Art Award Foundation Liedts-Meesen fut attribué, auquel participaient les dix œuvres exposées.
Image Update_3/ Body Sound, était une exposition par le Centre Pompidou, Service des nouveaux médias, selon un concept du Bureau des Mésarchitectures, Paris, et réalisée par Zebrastraat, à l'initiative de la Fondation Liedts-Meesen, sous la direction artistique de Christine Van Assche. Il s'agissait d'une sélection d'œuvres sonores de la collection du service Nouveaux Médias. Le défi était de présenter un historique du son dans l'art. De grands noms de l'art contemporain et moderne tels que Bruce Nauman, Vito Acconci, Manon de Boer, Céleste Boursier-Mougenot, Carsten Nicolai - Alva Noto, Anouk De Clercq, Didier Faustino, Mike Kelly / Scanner, Martin Creed, Adam McEwen, Keiko Owada, Mika Vainio, Chris Marker, Ugo Rondinone, Emmanuel Lagarrigue et Semiconductor furent représentés les uns à côté des et mélangés aux autres, via un concours sonore et de formes. Les architectes du Bureau des Mésarchitectures, Paris ont conçu une scénographie particulière à cette fin.

Pour la deuxième fois un concours a été organisé sous le nom de New Technological Art Award de la Fondation Liedts-Meesen, sur base d'une présentation de 10 œuvres. Les artistes ont été sélectionnés parmi 264 soumissions venant de plus de 45 pays différents. Le jury international fut composé de Peter Weibel (ZKM de Karlsruhe Directeur), Jean-Marie Dallet (Paris 8 Professeur d'Université et conservateur update_1), Philippe Van Cauteren (directeur du S.M.A.K., Gand), Françoise Meesen (Fondation Liedts-Meesen), Dirk De Wit (Directeur BAM - Instituut voor Beeldende, Audiovisuele en Mediakunst), Stef Van Bellingen (Consultant Zebrastraat / Chef artistique de l'association WARP), Christine Van Assche (Conservatrice des nouveaux médias du Centre Pompidou, Paris), Art Yan (Organisateur de l'exposition E-Arts Festival à Shanghai), Nick Ervinck (Artiste, lauréat du prix du public update_2), Julien Maire (Artiste, lauréat du Prix du Jury update_2).

Les 10 artistes nominés furent :
Perry Bard (US) ‘Man With A Movie Camera: The Global Remake’
Félix Luque Sánchez (ES) ‘Chapter I: The Discovery’
Boris Debackere (BE) ‘Probe’
Peter Alwast (AU) ‘Everything’
Peter Beyls (BE) ‘Petri’
Dominika Sobolewska (PL) ‘RGB (Red-Green-Blue)’
Go Eun Im (KR) ‘SEE(N)’
Christoph De Boeck (BE) ‘Staalhemel’
Arthur Elsenaar (NL) ‘Face Shift’
Julien Gachadoat (FR) ‘Gravity’

Le prix du jury de 5000 euros fut remis le dimanche, 20 juin 2010 à Julien Gachadoat (FR) pour son oeuvre ‘Gravity’. Un prix du public partagé fut remis à ‘Gravity’ ainsi qu'à ‘SEE(N)’ de Go Eun Im (KR). Motivation du jury de son choix de ’Gravity’ de Julien Gachadoat:


Avec ‘Gravity’ le jury a opté pour une installation interactive en temps réel qui combine architecture, téléphonie et typographie. Un spectateur peut envoyer un message via sms. Ce message est alors projeté contre un mur, avec comme but d'engager un dialogue poétique entre l'architecture et le public. D'une manière unique et surprenante et avec une attraction particulière, Julien Gachadoat parvient à guider les textes formellement et visuellement dans leur trajet.

‘Gravity’ par Julien Gachadoat et ‘SEE(N)’ par Go Eun Im ont reçu ex aequo le prix du public. La Sud-coréenne Go Eun Im sait charmer le public avec sa vision personnelle sur la vue et la mémoire. Avec son oeuvre interactive ‘SEE(N)’, voir et être vu, elle oriente notre regard vers une folie inventive et artistique.


:: Update_4 (2012)
La 4ème Biennale propose une exposition radicalement différente des éditions précédentes. Pour la première fois, elle aura lieu dans 2 villes (Gand et Bruxelles) et 3 lieux (Zebrastraat, iMAL et La Cambre). Elle se concentre entièrement sur les 20 nominés du New Technological Art Award 2012 pour mieux mettre en évidence la dynamique actuelle de la création artistique dans notre monde technologique.

À l'occasion de la quatrième biennale d'art technologique contemporain au Zebrastraat, Gand, et iMAL, La Cambre, Bruxelles, Belgique, le prix du jury « New Technological Art Award », d’une valeur de 5.000 euros, a été attribué à l’œuvre ‘Nihil Ex Nihilo’ de Felix Sanchez Luque. Le prix du public est allé ex aequo à ‘Static’ de Wim Janssen et à ‘Euthanasia Coaster’ de Julijonas Urbonas. Ces artistes ont été sélectionnés parmi 337 soumissions provenant de 40 pays différents à travers le monde, par un jury international composé de Jean-Marie Dallet (professeur et commissaire de update_1), Alain Liedts (Président de la Fondation Liedts-Meesen), Dirk De Wit (Directeur de BAM, Institut flamand pour les arts visuels, audiovisuels et médiatiques), Stef Van Bellingen (Consultant pour Zebrastraat – chef artistique de WARP), Nick Ervinck (Artiste et lauréat du prix du public update_2), Julien Maire (Artiste et lauréat du prix du jury update_2), Yves Bernard (Fondateur de l'organisation artistique iMAL) et Pierre-Yves Desaive (Professeur à La Cambre, critique d'art Flash Art, L'Art Même, et historien d'art au KMSKB-MRBAB).

Update_4: Prix du Jury
‘Nihil ex Nihilo’ par Félix Luque Sánchez (SP) est le lauréat élu par le jury du NTAA 2012. Avec cette œuvre, Luque poursuivait l’exploration autour de l'intelligence artificielle et des thèmes typiques de la science-fiction qu'il a commencée avec ‘Chapter I: The Discovery’, son installation précédente. Il a développé une expression originale formelle, hybride entre l'installation et la narration, où le visiteur est invité à progresser à travers une succession d'espaces. L’œuvre joue avec de nombreux modes d'expression : depuis le mode audiovisuel, sculptural, arithmétique, jusqu’au mode narratif. Il s'agit d'une intégration complexe mais pertinente de plusieurs techniques (animation 3D, text to speach, AI, l’électronique, travail en réseau, de la fabrication numérique, ...) pour soulever des questions sur la nature de l'intelligence et du sort des créatures intelligentes.

Update_4 : prix du public ex aequo
Julijonas Urbonas : ‘Euthanasia Coaster’
L'artiste lituanien Julijonas Urbonas pouvait bien supposer qu'il y aurait quelques réactions à son œuvre, mais pas à ce point spectaculaire : au plus fort, son site web avait plus de 20.000 visiteurs par jour, et cela pour un modèle, à échelle réduite, d’une montagne russe. Mais ‘Euthanasia Coaster’ est un modèle (minutieusement calculé, réaliste et faisable) d'une montagne russe permettant de mettre fin à la vie avec « élégance et euphorie ». La problématique actuelle de surpopulation, de suicide et d'euthanasie qui divise notre société, est à la base de ce concept. L'artiste s'abstient d’un jugement éthique, pour ou contre, mais à travers l'esthétique, il a examiné les conditions qui devaient permettre, sous l’effet des forces g, d’arriver dans l’au-delà dans un état euphorique. ‘Euthanasia Coaster’ semble une conséquence radicale de notre société d’amusement qui a besoin de réflexions existentielles.

Wim Janssen : ‘Static’
Wim Janssen a étudié le cinéma expérimental et la vidéo à Sint-Lukas à Bruxelles. ‘Static’ est une installation spatiale qui, avec des moyens simples, visualise le phénomène d’interférences ou d’images troublées sur un écran de télévision. Nous connaissons ce phénomène qui est dû à un signal trop faible ou perdu à cause de la distance. En utilisant de minuscules plaquettes en plexi, et grâce à une mise en place précise dans l'espace, au mouvement, à la rotation, à l’angle de la lumière et à l’effet de polarisation, Janssen réussit à recréer cet artefact remarquable de la technologie. Non seulement l'image iconique en tant que telle, mais également la façon manuelle dont l’effet est obtenu, ont fortement impressionné les visiteurs.

Colloque «Immortalité»
A l’occasion de l'exposition update_4 à Zebrastraat à Gand, à École Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre et iMAL à Bruxelles, un colloque fut organisé autour du thème « l’immortalité dans l'art ». Des directeurs de musée, des restaurateurs, des philosophes, des artistes et des chercheurs ont réfléchi sur la survie physique et symbolique des œuvres d'art et plus spécifiquement d’œuvres liées à l'informatique ou à la technologie. Il est clair que les paradigmes traditionnels concernant la préservation et la conservation sont sous pression. Cela soulève de nouvelles questions sur ce qui peut et doit être sauvegardée. Grâce à la réalisation de « partitions », qui jouent le rôle de guide, il devient possible de reproduire une œuvre d'art, ce qui mène à une nouvelle interprétation du concept de son authenticité. Les résultats de ce colloque de trois jours sont publiés en ligne avec des textes et des images.

 


:: Update_5 (2014)
Update_5 (08/11/2014 – 23/11/2014) montrait outre les 20 œuvres nominées, également une nouvelle section comprenant la sélection, par des spécialistes de divers secteurs, de réalisations majeures du monde de l'art, de découvertes scientifiques ou de percées novatrices qui ont significativement influencé nos habitudes de vivre et de penser. Ces objets ou concepts formaient la base pour une présentation et une perception distinctes, tout en interagissant avec les œuvres des artistes sélectionnées pour le NTAA.
Suite à notre appel international dans le cadre du concours New Technologies Art Award 2014, 383 candidats de 50 nationalités différentes à travers le monde entier se sont enregistrés. Les 20 ouvrages nominés étaient :
Nurit Bar-Shai (IL) ‘Objectivity [tentative]: Soundscapes series’
JD Beltran (US) + Scott Minnemann (US) ‘Cinema Snowglobe’
Jo Caimo (BE) ‘InnerRhythms’
Martin John Callaman (UK) ‘Departure of All’
Mattia Casalegno (IT) ‘RBSC.01’
Mats Dekock (BE) ‘Reconstructing Mariënbad’
Alisa Goikhman (IL) ‘LangWidgets’
Bart Hess (NL) ‘Digital Artefacts’
Beverley Hood (UK) ‘Glitching’
Karl Jeron (DE) ‘Hermes Opera’
Nandita Kumar (IN) ‘eLEMenT:EARTH’
Ebru Kurbak (TR) + Irene Posch (AT) ‘The Knitted Radio’
Keith Lam (HK) ‘One Day Social Sculpture’
LIA, (AT) ‘Filament Sculptures’
Dave Murray-Rust (UK) + Rocio von Jungenfeld (DE) ‘Lichtsuchende’
Stéfan Piat (FR) ‘Isola’
Quayola (IT) ‘Captives’
Stefan Tiefengraber (AT) ‘User Generated Server Destruction’
Jacob Tonski (US) ‘Balance From Within’
Patrick Tresset (FR) ‘5 Robots Named Paul’
Alex Verhaest (BE) ‘Temps Mort / Idle Times – Dinner Scene’

Le jury était composé de: Idis Hartmann (Directrice scientifique adjointe du professeur Peter Weibel au ZKM de Karlsruhe, Allemagne), Jean-Marie Dallet (Professeur à l‘Université de Poitiers et commissaire de l’exposition update_1, France), la Fondation Liedts-Meesen, Stef Van Bellingen (Consultant artistique de Zebrastraat et directeur de WARP, Belgique), Paul Dujardin (Directeur artistique BOZAR, Bruxelles, Belgique), Nick Ervinck (Artiste, lauréat du prix du public de update_2, Belgique), Julien Maire (Artiste, lauréat du prix du jury de update_2, Belgique), Alain Thibault (Directeur artistique d’Elektra, festival d’arts numériques international, Canada), Martin Honzík (Chef du Département Prix / Festival Ars Electronica, Linz - Autriche), Edwin Carels (Curateur des expositions New Media, Belgique) et Patrick Allegaert (Directeur artistique, Museum Dr. Guislain).

PRIX DU JURY
Sur les 10 juges internationaux, 9 ont communiqué leur jugement. Cinq artistes ont obtenu plus de 8 points:
1. Quayola (IT) ‘Captives'
ex aequo Jacob Tonski (US) ‘Balance From Within’
3. Patrick Tresset (FR) ‘5 Robots Named Paul’
4. Nurit Bar-Shai (IL) ‘Objectivity [tentative]: Soundscapes series’
ex aequo Stefan Tiefengraber (AT) ‘User Generated Server Destruction’

Par conséquent, le prix du jury était attribué à deux artistes :
Quayola (IT) ‘Captives’
Jacob Tonski (US) ‘Balance From Within'
qui, exceptionnellement, recevaient chacun € 5000.

‘Captives’ – Quayola : « Captives est une série continue de sculptures numériques et physiques, une interprétation contemporaine de la série ‘Prigioni‘ inachevée de Michel-Ange et de sa technique de ’non-finito‘. Les figures classiques sont laissées inachevées, illustrant ainsi l’histoire même de leur création et de leur transformation. Des robots industriels contrôlés par ordinateur sculptent les géométries résultantes en sculptures “inachevées” en grandeur nature. »

‘Balance From Within’ – Jacob Tonski : Un canapé vieux de 170 ans est en équilibre précaire sur une jambe, vacillant en continu, et répondant en interne à des forces externes. Les relations humaines sont des actes d’équilibre, d’ailleurs délicats. Cette idée s’est transformée en un canapé en équilibre, qui représente la pensée de Tonski à propos de la façon dont toutes nos interactions sociales peuvent se dérouler sur ces meubles. »

Les deux artistes ont reçu une appréciation positive de quatre juges différents. Les œuvres proposées répondent aux exigences de la compétition et ses règles concernant l’utilisation esthétique des nouvelles technologies, en réponse à des valeurs contemporaines.

PRIX DU PUBLIC
Sur plus de 2000 visiteurs, 525 ont voté valablement. Les cinq artistes suivants ont reçu plus de 30 voix:
1. Patrick Tresset (TR) ‘5 Robots Named Paul’
2. Jacob Tonski (US) ‘Balance From Within’
3. Dave Murray-Rust (UK) + Rocio Von Jugenfeld (DE) ‘Lichtsuchende’
4. Bart Hess (BE) ‘Digital Artefacts’
5. Stefan Tiefengraber (AT) ‘User Generated Server Destruction’

Le prix du public consiste de la présentation de l’œuvre, au cours de 2015, dans un centre culturel ou un musée européen. Ce prix était attribué incontestablement à l’artiste Patrick Tresset pour son œuvre intitulée ‘5 Robots Named Paul’. « Dans une scène qui fait penser à une classe de dessin d’après modèle vivant, un être humain remplit le rôle de modèle esquissé par cinq robots. Les séances de dessin durent jusqu’à 40 minutes, temps pendant lequel l’être humain ne peut pas voir les dessins en cours. Il voit uniquement les robots qui alternent entre observation et dessin, avec des pauses. Le modèle humain est passif, les robots remplissant le rôle créatif. »

En plus des œuvres de NTAA, Zebrastraat a exposé des œuvres clés du monde de l’art, de la découverte scientifique ou des innovations révolutionnaires qui ont changé notre façon de vivre et de penser. Ces objets ou concepts formaient la base d’une exposition et d’une expérience séparées, mais en dialogue avec les œuvres des candidats nominés de NTAA. Les artistes participants étaient Nick Ervinck (BE) impression 3D ‘LUIZAERC’, Didier Faustino (FR) ‘Love me tender 2000’, FRONT404 ‘Eyestalkers’, Bart Prinsen ‘The world [dis]appearing on level_3’ et LAb[au] Els Vermang ‘Chrono’.
:: Update_6 (2016)
La biennale update_6 / NTAA 2016 du 5 novembre au 4 décembre 2016 à Zebrastraat Gand et au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, Belgique.
En réponse à l’appel à projets pour le concours international New Technological Art Award 2019, 487 candidats représentant 59 nationalités du monde entier se sont inscrits.

Les projets sélectionnés pour update_6 / NTAA 2016 sont:
- 1024 architecture – François Wunschel, Jason Cook, Pier Schneider (FR) ‘WALKING Cube’
- Assocreation / Daylight Media Lab (AT/TH)s ‘Solar Pink Pong’
- Alessio Chierico (IT) ‘Trāṭaka’
- CREW_Eric Joris (BE) ‘Collateral Rooms’
- Michiel De Cleene (BE) ‘Reference Guide’
- Dries Depoorter (BE) ‘Sheriff Software’
- Verena Friedrich (DE) ‘THE LONG NOW’
- Julien Grossmann (FR) ‘Breakaway Songs’
- Elias Heuninck (BE) ‘Lightkeeping’
- Michael Kugler (US) & Sebastian Wolf (DE) ‘Brume’
- Marc Lee (CH) ‘Pic-me’
- Michael Mandiberg (US) ‘Print Wikipedia’
- Quadrature – Jan Bernstein, Juliane Götz, Sebastian Neitsch (DE) ‘Satelliten’
- Theresa Schubert (DE) ‘Growing Geometries (Tattooing Mushrooms)’
- Karina Smigla-Bobinski (DE) ‘SIMULACRA’
- Maja Smrekar (SI) ‘K-9_topology: ECCE CANIS’
- Stanza (UK) ‘The Reader’
- Bill Vorn & Louis-Philippe Demers (CA) ‘Inferno’
- Lien-Cheng Wang (TW) ‘Regeneration Movement’

Oeuvre en dialogue: 'IVY2.0' de Tom Dekyvere

Les 19 œuvres d’art nominées ont été sélectionner par un jury international: Président du jury Martin Honzík (Chef du Département Prix / Festival Ars Electronica), ainsi que Peter Weibel (Directeur au ZKM de Karlsruhe), Jean-Marie Dallet (Professeur-chercheur à l‘Université de Paris 8), Alain Liedts (Zebrastraat, Fondation Liedts-Meesen), Stef Van Bellingen (Consultant artistique de Zebrastraat et directeur de WARP), Paul Dujardin (Directeur générale et artistique de BOZAR), Nick Ervinck (Artiste, lauréat du prix du public de update_2), Alain Thibault (Directeur artistique d’Elektra), Edwin Carels (curateur des expositions New Media), Karen Helmerson (Directeur de la programmation pour Electronic Media, Film & Visual Art au New York State Council on the Arts (NYSCA)) et Ralph Dum (Collaborateur scientifique et expert senior de la Commission européenne).

Les candidats sélectionnés seront en compétition pour le prix du jury (€ 5000), le prix du public (exhibition dans un musée européen) et un prix en collaboration avec le STARTS-programme de la Commission européen (résidence à une entreprise industrielle / un institut de recherche).

ZEBRASTRAAT : CENTRE DE CONNAISANCES

Ces dernières années, Zebrastraat Gand s’est développé en un centre de connaissances stimulant avec un intérêt marqué pour l’art. Tous les deux ans, nous organisons une exposition update et un concours New Technological Art Award (NTAA), qui comblent un vide dans le monde de l’art traditionnel, en prêtant attention aux évolutions technologiques qui propulsent notre culture mondiale.

NTAA sélectionne et présente des créations dans lesquelles le rôle formateur de la culture constitue l’élément central. Les créations, qu’elles soient de haute ou de basse technologie, intuitives ou expérimentales, attirent toujours notre attention sur les tendances novatrices actuelles.

EXPOSITION Lee Lee Nam

Pendant la même période, il y aura une exposition des œuvres de l’artiste sud-coréen Lee Lee Nam. Son œuvre se trouve à l’intersection de tradition et modernité, l'humanité et de la nature, l’est et ouest, analogique et digital, l'originalité et la duplication, le néolibéralisme et la technologie numérique. Souvent référant à l’histoire de l’art, il crée un dialogue entre la technologie des médias traditionnels et modernes et l’histoire culturelle. Il lève la barrière entre les différentes cultures et périodes de temps et questionne les habitudes de perception et la manutention de l’art.

Il sera délivré un catalogue de la biennale update_6 et de l’exposition de Lee Lee Nam.

EN COLLABORATION AVEC BOZAR
Deux œuvres d’art de update_6 / NTAA seront montrées à BOZAR - Palais des Beaux-Arts de Bruxelles
Rue Ravenstein 23 – 1000 Bruxelles
Mardi — dimanche: 10:00 — 18:00 / Jeudi: 10:00 — 21:00

Heures d’ouverture Zebrastraat (Zebrastraat 32/001 – 9000 Gand):
Mercredi – Dimanche: 14:00 – 18:00

Heures d’ouverture Sint-Jacobskerk (Bij Sint-Jacobs – 9000 Gand)
Mercredi – Samedi: 14:00 – 18:00

ANNONCE DES NEW TECHNOLOGICAL ART AWARDS 2016

Prix du public

Sur les 3.000 visiteurs, 384 ont voté valablement. Les cinq artistes suivants ont reçu 20 voix ou plus:
– 1024 architecture – François Wunschel, Jason Cook, Pier Schneider (FR) – WALKING Cube (127 votes)
– Verena Friedrich (DE) – THE LONG NOW (32 votes)
– Michael Kugler (US) & Sebastian Wolf (DE) – Brume (32 votes)
– Bill Vorn & Louis-Philippe Demers (CA) – Inferno (28 votes)
– Lien-Cheng Wang (TW) – Regeneration Movement (23 votes)
Le prix du public se compose de l’exposition de l’œuvre, au cours de l'année prochaine, dans un centre culturel ou musée européen de premier plan. Ce prix va incontestablement au collectif d’artistes 1024 architecture pour leur œuvre WALKING Cube. "WALKING Cube est une structure erratique, un cube simple qui devient vivant par une série d'agitations mécaniques. Lorsqu'il est animé, il se transforme en une sorte d’animal d’une forme basique. L’œuvre croît, se rétrécit et se plie d’une manière saccadée. WALKING Cube est le résultat d'une recherche collaborative explorant le mouvement physique. En utilisant de la pneumatique, une composition de transformations diverses est préparée et exécutée avec une force brutale. C'est une démonstration présentant les possibilités chaotiques de la déconstruction d'une forme commune et minimale."

Prix du Jury

Sur les onze juges internationaux, huit ont annoncé leur jugement. Quatre artistes ont reçu 8 points ou plus:
– Michael Kugler (US) et Sebastian Wolf (DE) – Brume (14 points)
– 1024 architecture – François Wunschel, Jason Cook, Pier Schneider (FR) – WALKING Cube (9 points)
– Bill Vorn & Louis-Philippe Demers (CA) – Inferno (8 points)
– Quadrature – Jan Bernstein, Juliane Götz, Sebastian Neitsch (DE) – Satelliten (8 points)
Par conséquent, le prix du jury est décerné à Michael Kugler (US) et Sebastian Wolf (DE) - Brume; leur œuvre obtient le prix de 5.000 euros. "Inspiré par une rencontre avec du brouillard dans un paysage naturel, de la brume se développe et enveloppe une sculpture autour de laquelle elle semble se solidifier, créant des effets lumineux magnifiques. Le spectateur est un catalyseur qui provoque des interférences, en dévoilant ainsi la volatilité spatiale et temporelle de ce phénomène. Brume opère dans la marge entre l'ubiquité et le fini, entre la symétrie et l'amorphe, entre la fugacité et la permanence; un geste et une réflexion poétique par rapport au paradoxe immatériel". Les artistes ont reçu une évaluation positive de quatre juges différents. L’œuvre qu’ils ont présenté répondait aux exigences du concours et ses règles concernant l'utilisation esthétique des nouvelles technologies en réponse aux valeurs actuelles.

Prix en collaboration avec le programme STARTS de la Commission européenne

Ce prix, consistant en une résidence dans une entreprise industrielle ou un centre de recherche, est attribué au projet Growing Geometries (Tattooing Mushrooms) de Theresa Schubert (DE). «En tant que projet de recherche artistique, Growing Geometries (Tattooing Mushrooms) étudie comment des procédés impliquant des organismes biologiques peuvent être utilisés pour créer de l'art - ou plus généralement, pour générer un résultat créatif. En utilisant la surface de champignons, l'artiste a étudié la topologie de leur croissance et montré comment les géométries peuvent changer naturellement. Le champignon n'est donc pas seulement la toile de l'artiste, mais également artiste lui-même.
:: Update_7 (2019)
Update_7 / Mémoires Vives a eu lieu du 12 janvier au 10 mars à Zebrastraat Gand et au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.
Commissaire : Jean-Marie Dallet

L’art vidéo est apparu dans la seconde moitié des années 60. Il est le parent de la télévision officielle dont il ne partageait cependant ni le côté commercial, ni la finalité esthétique, ni le mode de diffusion. Les pionniers de l’art vidéo ont voulu, dès le départ, sous l’impulsion du coréen Nam June Paik, faire éclater les limites esthétiques de l’art traditionnel par l’utilisation d’une technologie dont le produit était la communication plutôt qu’une œuvre d’art individuelle. L’art vidéo est donc né d’un intérêt pour le message immatériel de l’électronique totalement différent des formes physiques statiques des arts plastiques traditionnels. L’activité de ces artistes va se concentrer principalement autour des enjeux liés au corps, au pouvoir, au mass media, à la télévision, à la diffusion, au signal, à la technique. Le traitement de ces questions va ouvrir la pensée sur des horizons nouveaux où certains virent la naissance d’une nouvelle « épistémè ». Cette idée d’un monde en mutation, qui, depuis les années 1960, a conduit à une nouvelle ère intellectuelle, est parallèle aux réflexions entendues dans les années 1990, quand l’ordinateur est devenu « personnel », c'est-à-dire accessible à tous.

Dans l’exposition on voudrait montrer que ces deux moments, celui des années 60 et celui des années 90 ne sont pas séparables et qu’ils sont liés entre eux par des chemins secrets. Pour en commencer le relevé, nous suivrons trois pistes qui sont celles :
1 - des machines, de leur utilisation et de leur création par les artistes ;
2 - de la mémoire et partant de l’archive ;
3 - de la multiplicité des écrans comme construction de nouveaux univers mentaux.
Pour explorer ces relations à la lisière de deux mondes, l’un analogique et l’autre numérique, l’exposition présentait une quinzaine d’installation, des films vidéo, des sculptures, des photographies, des œuvres génératives, des documents d’archives. Certaines des œuvres présentées sont condidérées comme des œuvres historiques de l’art contemporain. Après une séance inaugurale le jour du vernissage avec les artistes, des conférences auraient lieu régulièrement tous les jeudis pendant toute la durée de l’exposition. Elles permettront à tous les publics de discuter avec des responsables d’institutions culturelles, des théoriciens, des chercheurs et des artistes les questionnements soulevés par l’exposition. Avec la participation pour la séance inaugurale des artistes Steina et Woody Vasulka, Frédéric Curien (collectif SLIDERS_lab), René Sultra et Maria Barthélémy, et Jinsuk Suh, directeur du Nam June Paik Art Center.

Conférenciers pressentis : Thierry Dufrêne (Professeur des universités, université de Nanterre, France) ; Larisa Dryansky (Maitre de conférences, université Paris 1 La Sorbone, France) ; Anne-Marie Duguet (professeur émérite des université, Paris 1 La Sorbone, France) ; Don Foresta (directeur de la fondation MARCEL, ancien directeur du Centre culturel américain à Paris) ; Patrick Nardin (Maitre de conférences, université Paris 8 Vincennes, France) ; Grégoire Quenault (Maitre de conférences, université Paris 8 Vincennes, France) ; Joost Rekveld (artiste, Amsterdam, Hollande); Halldor Runolfsson (ancien directeur de la National Gallery of Iceland, Islande) ; Jeffrey Schier (ingénieur, créateur du Digital Images Articulator, CA, États-Unis) ; SLIDERS_lab (collectif d’artistes, Angoulême, France).

Le jeudi 17 janvier aurait lieu un concert donné par SPECTRA qui rendrait hommage au passé fluxus de Paik, avec e.a. une sélection des Twelve Piano Compositions for Nam June Paik écrites par George Maciunas. Fluxus était un groupe assez lâche d'artistes qui étaient à la recherche d'un mélange de formes et de disciplines artistiques, souvent en utilisant les nouveaux médias. L'artiste allemand Michael Beil montrait dans String Jack comment ces idées sur l'intermédia peuvent être façonnées aujourd'hui. L'Image et le son, le passé et le présent, se mêlent dans une saturation surprenante : l'abondance quotidienne de l'information astucieusement interrogée. Dans ce contexte, le compositeur-maison Joris Bahru formulait également sa réponse dans une création spéciale.

Artistes participants

Maria Barthélémy & René Sultra
Sultra&Barthélémy travaillent ensemble depuis 1992. Ils constituent très tôt, une boîte à outils faite de petits programmes et de micromécaniques travaillant sur le temps de l’image. RétinA leur dernier chantier, jette un pont entre vieille et nouvelle technologie en explorant le potentiel imageant d’un écran tissé. Cette nouvelle matrice textile connectée contrainte aux très basses définitions leur impose de repenser les images, d’en comprendre le champ, de saisir les seuils et les codes de visibilité.

Anne-Marie Duguet
Anne-Marie Duguet est Professeur émérite à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et critique d’art, auteur et commissaire. Elle dirige depuis 1995 la collection « anarchive », archives monographiques multimédias sur l’art contemporain, consacrées à Antoni Muntadas, Michael Snow, Thierry Kuntzel, Jean Otth, Fujiko Nakaya, Masaki Fujihata, Peter Campus. www.anarchive.net

Nam June Paik
Nam June Paik (Séoul, 1932) est considéré comme le « père de l’art vidéo ». Il a étudié l’histoire de musique et de l’art à l’Université de Tokyo. Paik a été un pionnier dans l’utilisation des médias électroniques télévisuels dans l’art. Son travail se compose de la musique, de performances et d’installations média. Il est célèbre pour avoir construit une série de robots avec des téléviseurs et créé les premiers collages vidéo avec des matériaux trouvés. Il a été membre du mouvement Fluxus et ses influences sont à chercher du côté d’artistes comme John Cage et Marcel Duchamp. En 1964, il s’installe à New York, où, à partir de 1965, il commence à expérimenter avec des électro-aimants et des tv couleur puis, plus tard, avec des caméras vidéo. Paik est décédé en 2006 à Miami Beach.

SLIDERS_lab [F. Curien, J.-M. Dallet]
Le SLIDERS_lab est un collectif d’artistes qui mène des expérimentations artistiques et techniques ambitieuses sur les nouvelles manières de concevoir et de réaliser artistiquement la mise en forme de grands ensembles d’informations, de réfléchir plastiquement le concept d’esthétique de l’information à l’ère des big data. Leur approche est multiforme, allant de l’installation, à la performance, au design et à l’expérimentation. Leurs projets se caractérisent par leur dimension fictionnelle, leur regard critique, leur affranchissement des codes et leur capacité à offrir des expériences inédites au corps individuel et collectif.

Steina et Woody Vasulka
Steina (née en 1940) et Woody Vasulka (né en 1937) vivent et travaillent à Santa Fe, aux USA. Ils collaborent depuis leur arrivée aux Etats-Unis en 1965. Elle est musicienne, il est ingénieur et cinéaste. Dès la fin des années soixante, les Vasulka envisagent les manipulations de l’énergie électromagnétique comme une forme de langage. Dès 1969, leurs premières expériences les entrainent à fabriquer des machines qui permettent de sonder le processus de création de l’image électronique. En 1971, ils créent à New York The Kitchen, espace alternatif pluridisciplinaire et lieu d’expérimentation où de nombreux artistes viendront explorer les possibilités du son et de l’image.

Joost Rekveld
Joost Rekveld est un artiste motivé par la question de ce que nous pouvons apprendre d'un dialogue avec les machines. Il explore les conséquences sensorielles des systèmes de son propre design, souvent inspirés par les coins oubliés dans l'histoire de la science et de la technologie. Ces systèmes combinent les dogmes temporaires sous forme de procédures ou de code, avec des éléments plus ouverts tels que des processus matériels ou des réseaux d'interactions trop complexes à prévoir. Ses films, ses installations et ses performances sont composés de documentaires des mondes ouverts par de tels systèmes. Dans leur sensualité, ils tentent d'atteindre une compréhension intime et incarnée de notre monde technologique.
:: NTAA’19 (2019)
L’exposition New Technological Art Award 2019 avait lieu de 2 au 24 novembre à Zebrastraat, Gand.
L’appel à candidatures a été fermé avec 705 applications de 78 pays différents.

Le jury international était composé de la Fondation Liedts-Meesen, Jean-Marie Dallet (artiste et professeur à l’Université Paris 8), Stef Van Bellingen (directeur artistique WARP Sint-Niklaas), Nick Ervinck (artiste et lauréat du prix du public 2008), Yves Bernard (directeur artistique iMAL Bruxelles), Alain Thibault (directeur artistique Elektra Montréal), Ralph Dum (collaborateur scientifique et expert senior de la commission européenne) et Karen Helmerson (directeur de la programmation pour Electronic Media, Film & Visual Art au New York State Council on the Arts (NYSCA)).

En mai 2019, ils ont sélectionné les 20 projets suivants pour l’exposition NTAA’19 :
– Ran Ancor (IT) – Ku, the Void
– Sofian Audry and Monty Cantsin (CA) – The Sense of Neoism?! An Infinite Manifesto
– Ralf Baecker (DE) – Putting the Pieces Back Together Again
– Thijs Biersteker (NL) – Voice of Nature
– Kenny Wong Chi-Chuen (HK) – dist.duo
– Heather Dewey-Hagborg (US) – Probably Chelsea
– Emanuel Gollob (AT) – Doing Nothing with AI
– Daniel Jolliffe (CA) – Perfect View
– So Kanno and Yang02 (JP) – Asemic Languages
– Shinseungback Kimyonghun (KR) – Nonfacial portrait
– Greg Marshall (CA) – bearing
– Miranda Moss (ZA) – The Timid Wilderness
– onformative (DE) – Meandering River
– Matthew Ostrowski (US) – Summerland
– Marlene Reischl (AT) – Field
– Saša Spacal and Mirjan Švagelj (SI) – Meta_bolus
– Studio Jol Thomson (CA) – Deep Time Machine Learning
– Noriyuki Suzuki (JP) – Oh my ( )
– Tehran Platform (IR) – Wellograph
– Fabien Zocco (FR) – Game over and over

LAURÉATS NTAA’19

Prix du public
495 visiteurs ont voté. Les 5 projets suivants ont reçu 30 votes ou plus :
– The Timid Wilderness de Miranda Moss (ZA) (139)
– Doing Nothing With AI de Emanuel Gollob (AT) (69)
– Perfect View de Daniel Jolliffe (CA) (54)
– Probably Chelsea de Heather Dewey-Hagborg (US) (34)
– bearing de Greg Marshall (CA) (33)

« The Timid Wilderness est une installation immersive et interactive constituée d’une jungle luminescente. Ces fleurs sont sensibles aux sons, en particuliers ceux produits par les humains; elle se referment dès que leur environnement devient trop bruyant et s’épanouissent à nouveau lorsque le silence est rétabli. Inspirée d’insectes pollinisateurs capables de détecter sur des fleurs des motifs qui ne se dessinent que dans le spectre des ultraviolets, l’œuvre figure l’apparence de ce monde surnaturel et lumineux et interroge la manière dont nous communiquons avec notre milieu. L’interaction ludique avec The Timid Wilderness, installation visuellement décadente, n’empêche pas de retrouver en filigrane une thématique plus sombre: les capacités destructives du genre humain et leur incidence sur la planète. L’œuvre est largement fabriquée à partir de matériaux recyclés. A travers le jeu, elle vise à sensibiliser les plus jeunes à l’équilibre entre écologie et technologie et particulièrement à des notions comme le biomimétisme. »

Prix du jury
Tous les huit membres du jury international ont annoncé leur avis. Six projets ont reçu six voix ou plus:
– Probably Chelsea de Heather Dewey-Hagborg (US) (13)
– Perfect View de Daniel Jolliffe (CA) (10)
– Putting the Pieces Back Together Again de Ralf Baecker (DE) (8)
– Nonfacial Portrait de Shinseungback Kimyonghun (KR) (7)
– Summerland de Matthew Ostrowski (US) (6)
– Asemic Languages de So Kanno and Yang02 (JP) (6)

« Probably Chelsea consiste en trente portraits probables de Chelsea Manning crées grâce à un algorithme à partir de l’analyse de son ADN. Les données génomiques peuvent en dire beaucoup sur notre identité et sur ce qui nous sommes. Probably Chelsea va encore plus loin en présentant 30 versions différentes du portrait de Chelsea. Suspendu aux différents hauteurs, les visages sont rassemblés comme une foule. La forme de l’installation a été inspire par des conversations avec Chelsea au sujet des limites de l’empreinte génétique et de l’incroyable mouvement en faveur de sa libération. Probably Chelsea évoque une sorte de solidarité génétique; à un niveau moléculaire, nous sommes tous Chelsea Manning. Chaque variation génomique est une donnée à part entière, un nouvel indice et une autre histoire potentielle. Plus on assemble de données, plus certaine options deviennent probables et d’autres histoires sont toujours envisageables. Probably Chelsea dépeint ces histoires alternatives et représente un échantillon de nombreuses histoires que l’AND de Chelsea peut raconter. »

Le projet a reçu une appréciation positive de trois juges différents. L’œuvre proposé répond aux exigences du concours et à ses règles en matière d'utilisation esthétique des nouvelles technologies, en réponse aux valeurs contemporaines.

Prix en collaboration avec le programme STARTS de la Commission européenne
Ce prix est attribué à Putting the Pieces Back Together Again de Ralf Baecker (DE).
« La installation cinétique Putting the Pieces Back Together Again est un système complexe doté d’un comportement auto-organisé et émergent. Le dispositive constitue aussi une enquête et une réflexion artistiques sur la méthode scientifique contemporaine. L’œuvre interroge la communication non hiérarchique et le comportement collectif en représentant physiquement un système de ce type par l’intermédiaire d’une multitude de protagonistes électromécaniques. Putting the Pieces Back Together Again est constituée de 1250 moteurs pas à pas disposés sur un support vertical. Chaque moteur est équipé d’une aguille en verre acrylique. Le rayon des aiguilles est tel que chacune chevauche ses voisines. En cas de collisions, les aiguilles changent de sens de rotation. L’interaction de nombreuses entités permet l’émergence d’un comportement complexe à la surface de l’installation qui crée spontanément des motifs. En manipulant les signaux pendant la durée les aiguilles semblent négocier leur position en fonction de celle de leurs voisines. Putting the Pieces Back Together Again agit comme un instrument épistémologique d’observation des dynamiques que forment des organisations collectifs non hiérarchiques et que l’on retrouve dans entre autres le système social, l’économie, le climat et la biologie. »

Ralph Dum: «L’œuvre de Ralf Baecker est une réflexion sur l'interaction et l'émergence. Un certain nombre de pièces identiques (les puces et les actionneurs dans chaque moteur) créent un système qui se comporte de manière aléatoire, chaotique. "

Chaque artiste du projet lauréat se voit attribuer un prix de 5 000 €.
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